Tandis que nous sommes soumis en permanence aux agressions extérieures, notre visage nécessite des soins particuliers.
Définir son type de peau
Les soins à porter au visage dépendent du type de peau, mais savez-vous vraiment quelle est la nature de votre peau?
> Une peau normale est une peau bien hydratée, grasse juste ce qu’il faut. Assez fine, lisse, ses pores sont à peine visibles.
> Une peau sèche est une peau au grain fin, qui « tire », qui a tendance à peler. Elle peut être sèche de nature, ou l’être devenue suite à des soins mal adaptés.
> Une peau grasse est une peau luisante, aux pores dilatés ; la sécrétion de sébum est une question d’hormones.
> Une peau mixte est une peau normale ou sèche, avec la zone médio-faciale (la zone T, le front, le nez, le menton) grasse.
> Une peau sensible est une peau intolérante, qui tire, picotte, rougit facilement.
Hydrater le visage
Une hydratation quotidienne est indispensable, même pour les peaux grasses ; elle a pour but de reconstituer le film protecteur hydrolopidique. Là encore, le soin hydratant sera à choisir en fonction du type de peau et de l’âge. Les peaux normales se contenteront d’une crème légère ; les peaux mixtes à grasses pourront utiliser des émulsions matifiantes. Les peaux sèches et sensibles préféreront les émulsions riches en actifs apaisants et en céramides (molécules grasses capables de retenir l’eau).
Pratiquement dépourvue de glandes sébacées, le contour des yeux est particulièrement fragile. Dès 30 ans, appliquez quotidiennement un soin contour de l’œil, à faire pénétrer en tapotant, sans oublier la paupière.
Les gommages
Mécanique ou chimique, le gommage débarrasse la peau de ses cellules mortes, affine le grain de la peau et estompe les ridules. A faire 1 fois par semaine (à éviter cependant pour les peaux sensibles).
Les masques
A chaque peau son masque. Les peaux sèches choisiront un masque hydratant à base d’extraits végétaux ou biologiques qui régénèrent le film hydrolipidique. Les peaux grasses opteront pour un masque pureté (souvent à base d’argile), qui nettoie les pores obstrués et élimine l’excès de sébum. Les peaux matures choisiront un masque nutritif reconstituant.
A faire une fois tous les 10 jours, sur peau nettoyée et humide, après un gommage pour un meilleur résultat.
L’acné
L’acné n’est pas réservée aux adolescents. Sous l’effet de facteurs internes (soleil, pollution, produits cosmétiques inadaptés) ou externes (modifications hormonales, soleil, pollution…), des boutons peuvent apparaître, même adulte, tout particulièrement sur la zone T du visage.
Utilisez des soins à base d’actifs serorégulateurs, des savons spécifiques pour désengorger les pores, du maquillage non comédogène.
L’acné concerne huit jeunes sur dix. Jusqu’à véritablement empoisonner la vie de certains… elle est à l’origine de 20 % des consultations des dermatologues, et on n’en connaît toujours pas l’origine exacte ! Et contrairement à ce qui se dit parfois, l’acné n’est pas due à un manque d’hygiène et le mariage n’y change rien !
Au sommaire :
> Découvrez les raisons d’une poussée d’acné, et profitez de quelques astuces pour minimiser l’apparition de boutons.
> Les différents traitements aujourd’hui proposés aux filles… comme aux garçons.
> Les conseils d’un dermatologue qui détaille notamment les nouvelles solutions pour atténuer les cicatrices dues à l’acné.
Les causes exactes de l’acné ne sont pas très claires. On parle beaucoup du facteur génétique, mais le stress, l’alimentation et l’environnement jouent également un rôle important.
Au départ : le sébum. Il sert à protéger la peau des agressions extérieures, en formant un film lipidique. Au moment de l’adolescence, la brusque augmentation du taux hormonal, notamment de la testostérone (chez les garçons comme chez les filles, car elles aussi sécrètent un peu d’hormones masculines !), entraîne une plus forte activité des glandes pilosébacées.
Le sébum en excès, est stocké dans les follicules pilosébacés du visage, du thorax et du dos. Le pore de la peau se bouche et forme un microcomédon qui grossit progressivement. Si le microcomédon est ouvert sur l’extérieur, cela va donner un comédon ou point noir ; s’il est fermé, cela se transforme en microkyste. C’est chaud, c’est gras, c’est le paradis des microbes ! Les bactéries provoquent une surinfection du comédon ou du kyste et le résultat, on le connaît : bouton rouge inflammatoire, pus, points noirs, papules et pustules sur le visage, le décolleté ou le dos.
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> Eviter de percer les boutons et les points noirs, ça peut laisser des cicatrices indélébiles : des cicatrices creuses en coup de poinçon ou chéloïdes.
> Le soleil est un faux-ami. Dans un premier temps, l’exposition au soleil entraîne une légère amélioration, les boutons sèchent, mais c’est passager. Le soleil provoque une hyperkératose secondaire : la peau s’épaissit et le sébum s’accumule sous la peau. Pour finir cela entraîne une aggravation.
Même si le manque d’hygiène à proprement parler n’est pas la cause de l’acné, certains règles d’hygiène peuvent constituer une bonne prévention. La toilette doit être effectuée avec des produits doux. Les savons classiques sont alcalins et donc irritants.
Notre conseil pratique :
Le savon de Marseille, connu pour ses vertus bactéricide, est à éviter formellement ! Il assèche la peau et stimule donc, en retour, la production de sébum. Il est conseillé d’utiliser des savons au PH acide : savons surgras, enrichis en glycérine ou en huile d’amande douce.
Les savons au lait de chèvre sont particulièrement recommandées, pour leurs bienfaits anti-imperfections et anti-acné.
Soins dermato |
Les nettoyages de peau sont à la fois préventifs et curatifs. Et ils ne présentent pas d’effet secondaire ! L’intervention d’un médecin ou plus spécifiquement d’un dermatologue peut être nécessaire. Celui-ci ouvre les microkystes et les comédons, à l’aide d’un bistouri spécial. Certaines lésions sont expulsées avec les doigts mais toujours avec des compresses stériles. On applique ensuite de l’acide trichloracétique qui évite le renouvellement des boutons. L’idéal est de renouveler l’opération tous les 15 jours, jusqu’à la disparition des lésions. Notre conseil pratique : Une peau grasse doit toujours être hydratée. Il ne faut jamais la « décaper ». Si la peau grasse est desséchée, elle produira d’autant plus de sébum pour compenser. Utilisez bien les produits de soins et de cosmétologie indiqués par le médecin. |
Gels, pommades… sur ordonnance |
L’idée, c’est d’évacuer les bouchons de sébum. Pour cela, de nombreux produits : pommades, gels, crèmes… la plupart sur ordonnance. Ils ont pour mission de freiner le développement des bactéries (c’est le cas des antiseptiques ou des antibiotiques) ou de réduire la sécrétion de sébum (c’est le cas des rétinoïdes). Sont recommandés les produits à base de vitamine A : des acides de fruits, de leur petit nom : AHA, CHA, BétaHA. Ces acides aident à faire fondre le sébum. Également préconisé : le péroxyde de benzoyle (les fameux Panoxyl®, Effacné®, Eclaran®, Cutacnyl®, Brevoxyl®, ou Pannogel® connus aussi pour tacher les vêtements et les taies d’oreiller !). Tous ces produits aident à faire sauter le bouchon de sébum et donc, à éviter que les microbes ne viennent jouer les surinfections. Notre conseil : Tous ces produits sont des médicaments. Et comme tout médicament, ils peuvent présenter des effets secondaires, notamment une photosensibilisation. Il faudra donc éviter toute exposition au soleil pendant la durée du traitement. |
Médicaments : bénéfices et effets secondaires |
En cas d’acné sévère, le dermatologue peut proposer trois types de traitements : Les antibiotiques, les rétinoïdes et les traitements hormonaux. Les antibiotiques : Ils servent à limiter le développement des bactéries dans les follicules pilo-sébacés. Les classes les plus utilisées sont les tétracyclines. Attention : les cyclines sont contre-indiquées chez la femme enceinte. Les rétinoïdes : le Roaccutane® est sorti dans les années 80 et a révolutionné, à lui seul, le traitement de l’acné, avec 85 % de réussite. Mais attention il présente des effets secondaires. Il est hautement tératogène. En clair, il peut entraîner des malformations congénitales graves chez un futur bébé, notamment au niveau du système nerveux, des oreilles et du système cardio-vasculaire. Il est donc très important d’associer une contraception rigoureuse chez les filles ou les femmes, pendant toute la durée du traitement. La patiente doit s’engager à prendre une contraception efficace si elle prend ce médicament. Elle remplit et signe un formulaire pour le médecin, certifiant qu’elle est bien informée des précautions à prendre. Les autres effets secondaires sont : une peau sèche, des démangeaisons, des saignements de nez… Les traitements hormonaux (réservés au sexe féminin) : remplacement de la pilule dite Diane 35® ou encore Lumalia®, Holgyème®, Evepar® sont des pilules « anti-acné » et contraceptives. Dans cette pilule, un peu spéciale, deux types d’hormones : un progestatif et un œstrogène (acétate de cyprotérone, éthinylestradiol). C’est le progestatif qui s’oppose à l’action des androgènes, les hormones « mâles » favorisant l’acné. Elle sera prescrite dans des cas d’acné traînante et après un bilan hormonal (de préférence). D’autres pilules associant un nouveau progestatif (Tricilest®, Triafemi®). Les femmes concernées par une acné persistante, parfois à l’âge adulte, seront donc tentées de se tourner vers les pilules de 3e ou 4e génération, avec donc un risque thromboembolique équivalent à celui qu’avait autrefois Diane 35 (4 fois supérieur à la normale) donc qui sont déconseillées. Nos conseils : > Ne fumez pas en prenant la pilule. Premier argument : le tabac n’arrange pas l’état de la peau. Deuxièmement, cette pilule augmente le risque d’accident cardio-vasculaire, de phlébite… un risque encore accru si l’on fume. > Soyez prévenue : ce traitement à base d’hormones fortement dosées, peut ouvrir l’appétit et risque donc de faire prendre un peu poids. |
Les traitements des cicatrices d’acné |
Les cicatrices d’acné sont difficiles à faire partir. Il existe cependant des traitements efficaces par laser qui sont de deux types : > Le laser CO2 ultra-pulsé, efficace, mais l’abrasion puissante peut entraîner des rougeurs pendant plus de deux mois… Une seule séance est généralement suffisante. > Le laser à faisceaux fractionnés qui frappe de petites surfaces, laissant des espaces de peau saine. Il présente l’avantage d’une cicatrisation assez rapide, des rougeurs moins importantes pendant quinze jours. Il faut en principe prévoir deux à trois séances. |
